Cherchant des renseignements sur les campements au XVIIIe siècle, en particulier les formes et couleurs des tentes militaires, j’ai parcouru ce soir l’ouvrage Troupes françaises suivant l’Ordonnance de 1786 de Hoffmann et j’ai revu les magnifiques dessins en arrière plan des portraits.
Rien que pour le plaisir des yeux, voici ci-dessous une compilation des scènes de vie et tentes utilisées vers le 3e quart du XVIIIe siècle, dessinées et peintes dans cet ouvrage par Hoffmann. Nous commenterons ces extraits.
La maison militaire du roi
Campement de gardes du corps du roi (cavalerie d’élite). Les tentes sont rayées, comme cela s’observe sur d’autres sources iconographiques. Mais ici les rayures sont fines.
Campement de gardes françaises (infanterie d’élite). Les tentes sont « nues », pas de couleurs.
Autre campement de gardes françaises. Les tentes « rondes », que l’on voit à gauche, sont souvent attribuées sur d’autres sources, aux officiers. Il est ici intéressant de voir ce qui semble justement être un officier des gardes françaises, en discussion avec un garde française.
La tente la plus magistrale montrée dans cet ouvrage est la suivante, qui devait être le quartier principal des gardes françaises. D’ailleurs, je me souviens avoir déjà vu une autre iconographie de cette tente, mais je ne retrouve plus la source.
Toujours les gardes françaises ci-après. Rien de particulier à signaler.
Encore eux après… décidément.
Encore eux, après. Un tambour des grenadiers du régiment des gardes françaises pour être exact.
Toujours eux. Belle scène de vie, avec présence d’une femme et d’hommes avec ce qui pourrait être des bonnets de police ?
Changement d’unité. On passe aux gardes suisses. Et plus précisément leurs grenadiers. Là encore, les tentes sont « nues ». On voit bien la forme de la structure de la tente, ainsi que les piquets au sol. On note la présence d’un chien, toujours très utile sur un campement, notamment la nuit, pour annoncer les ennemis ou étrangers s’approchant…
Maintenant, campement de soldats des gardes suisses. Ces derniers se divertissent sur un tambour à l’aide d’un jeux. De dés possiblement ? Le lieu semble être davantage un lieu logistique que de « logement ». Les tentes sont d’ailleurs longues, on voit un civil, sans doute un vivandier (homme qui suit l’armée ou un corps de troupes, et qui vend des vivres), qui approvisionne en boisson les soldats, et au fond des vivandiers en pleine action à un feu de camp.
Voilà tout pour cet ouvrage. Mais que de beaux extraits, pour le plaisir de nos yeux !